Athée

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Cet article parait fournir une analyse pertinente pour une première approche.


Athée ou non croyant ? 
jeudi 12 février 2015, par Freyr
Les mots ont une importance que l’on néglige souvent. Ainsi désigner quelqu’un par le thème d’athée ou de non-croyant implique bien plus que d’être sans dieu (a-thée) ou sans croyance, cela implique une anormalité.
En effet, ces deux expressions impliquent que la normalité c’est d’avoir un dieu (au moins un) ou une croyance en quelque chose de spirituel. Et c’est par rapport à cette normalité imposée que l’on va définir ceux qui n’en participent pas.
La normalité c’est d’avoir un dieu dans sa vie, donc si tu n’en as pas tu es un sans-dieu. La normalité c’est d’avoir une croyance en une religion, ou un mouvement spirituel, donc si tu n’en as pas tu es non-croyant.
Or, il n’y a rien de plus absurde qu’une normalité imposée de manière universelle et éternelle. La normalité n’est vraie que par rapport à un référentiel donné. Se décrire comme athée ou non-croyant participe donc d’une position d’opposition, et c’est d’ailleurs souvent (toujours ?) ce que l’on constate chez la plupart des associations de "libres penseurs" dont l’existence est intrinsèquement liée aux croyants en tous genres. Il s’agit d’un jeu de miroir. Les deux apparaissent contradictoires alors qu’il s’agit d’un reflet (dont d’ailleurs on ne sait plus qui est l’image originale).
Le seul moyen de sortir de cela est de ne pas rentrer dans ce jeu. Je ne suis personnellement ni athée, ni non-croyant. Cette question est pour moi nulle et non avenue. Il n’y a ni normalité ni anormalité si ce n’est par rapport à moi-même.
Cela ne veut pas dire que cela implique d’être sans spiritualité (vie de l’esprit), mais juste que contrairement à ce qu’affirmait Descartes, il n’y a point de distinction à faire entre le corps et l’esprit.
L’être humain est un et toute tentative de le dissocier (corps, âme et esprit comme le fait la Bible) est contre-nature. Donc plutôt que de se définir par une opposition, préférons nous définir par cette affirmation : Je suis UN.


Annotat.png Cette conclusion est technosophiquement importante si on la compare avec le buisson ardent, où le "Je SUIS" non qualifié est trinitaire.