Agorique : Différence entre versions

De LERDA
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 8 : Ligne 8 :
 
* soit le mode de pensée ScholasticoNewtonien est insuffisant pour la thèmatique considérée.
 
* soit le mode de pensée ScholasticoNewtonien est insuffisant pour la thèmatique considérée.
  
Cette incomplétude conduit à approches complémentaires :
+
Cette incomplétude conduit à des approches complémentaires :
 
* une approche '''opérationaliste''' qui va se préoccuper de l'effectif tel que rencontré dans les circonstances présentes qui ont découlé des conditions initiales. C'est une approche du "comment" (techne) ou techno-logique. Elle correspondrait à une singularité technologique en train d'advenir.
 
* une approche '''opérationaliste''' qui va se préoccuper de l'effectif tel que rencontré dans les circonstances présentes qui ont découlé des conditions initiales. C'est une approche du "comment" (techne) ou techno-logique. Elle correspondrait à une singularité technologique en train d'advenir.
 
* une approche '''architectonique''' qui va rechercher, à partir de la réflexion sur la cohérence de l'expérience, à rechercher les fondements antérieurs aux conditions initiales. C'est une approche du "pourquoi" (episteme) ou epistémo-logique. Elle correspondrait à une singularité epistémologique engagée par la non résolution du problème des "n-corps" par Poincaré.
 
* une approche '''architectonique''' qui va rechercher, à partir de la réflexion sur la cohérence de l'expérience, à rechercher les fondements antérieurs aux conditions initiales. C'est une approche du "pourquoi" (episteme) ou epistémo-logique. Elle correspondrait à une singularité epistémologique engagée par la non résolution du problème des "n-corps" par Poincaré.

Version du 22 février 2015 à 09:58

Cette page est une courte introduction de réflexion sur le phénomène agorique.

L'héritage ScholasticoNewtonien nous laisse face a un dilemme lorsque le paradigme ambiant est pris en défaut, souvent par l'extension de l'espace considéré (problème dit de localité) :

  • soit la loi appliquée est erronée;
  • soit les conditions initiales sont mal estimées.

L'agorique étend le dilemme à un trilemme :

  • soit le mode de pensée ScholasticoNewtonien est insuffisant pour la thèmatique considérée.

Cette incomplétude conduit à des approches complémentaires :

  • une approche opérationaliste qui va se préoccuper de l'effectif tel que rencontré dans les circonstances présentes qui ont découlé des conditions initiales. C'est une approche du "comment" (techne) ou techno-logique. Elle correspondrait à une singularité technologique en train d'advenir.
  • une approche architectonique qui va rechercher, à partir de la réflexion sur la cohérence de l'expérience, à rechercher les fondements antérieurs aux conditions initiales. C'est une approche du "pourquoi" (episteme) ou epistémo-logique. Elle correspondrait à une singularité epistémologique engagée par la non résolution du problème des "n-corps" par Poincaré.

La pensée

Un mode de pensée est au moins à deux niveaux :

  • le concept de syllogisme : "un discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d'autre que ces données en découle nécessairement par le seul fait de ces données"(Topiques, I, 1, 100 a 25 et Premiers Analytiques, I, 1, 24 b 18-20)
  • la mécanique d'inférence. Trois familles de mécanismes sont à considérer selon que le discours syllogistique est:
  • monolectique : exemples d'autocontrôle cybernétique, d'autocatalyse naturelle, d'automatisme artificiel. Il est caractérisé par une prémisse (action) qui va résulter en un résultat (réaction) à travers un mécanisme interne (enaction).
  • dialectique : exemple du raisonnement qui va être appliqué (http://www.espacefrancais.com/le-raisonnement-par-syllogisme/) qui va logiquement conduire de deux prémisses à une conclusion.
  • polylectique  : exemple de la réflexion sur l'univers, la mécanique quantique, la relativité. C'est le mode agorique où est confrontée une agora de prémisses, ouverte ou fermée (le cas du trilectique semble être particulier) qui va conduire à une émergence dynamique. Ainsi une réflexion sur l'univers doit considérer comme prémisses l'ensemble des conditions initiales de l'ordre de 10^80 élèments.

L'agorique

La performance agorique dépasse les capacités de la cérébrique humaine qui semble toutefois capable de la maîtriser intellectuellement et de la superviser opérationnellement à travers le développement des techniques informatiques.

C'est ce que l'on appelle la "singularité technologique", le pas en avant de l'humanité où la "renormalisation digitale" utilise un discours (logos) supporté par l'apport de la machine (techne). Une distinction venue du Moyen-Age s'impose alors entre :

  • une "techne" limitée au "comment" des choses : ce sont les nouvelles technologies.
  • une "episteme" tournée vers leur "pourquoi" : c'est l'approfondissement epistémologique qui nous fait pénétrer dans le discernement de la complexité, c'est à dire la simplification architectonique (discipline de la réalité) de la simplicité "effective" (c'est à dire qui nous est apparente dans ses effets).

L'architectonique

Nous sommes donc confrontés à la fois à :

  • un fort développement technologique que les Américains, particulièrement sensibles à la puissance technique et férus de contractions sémantiques, nous présentent souvent sous le nom raccourci de "singularité technologique".
  • à la renormalisation digitale" de la pensée humaine engagée depuis Henri Poincaré par les mathématiques, la physique, la cosmologie et l'extension agorique de la logique, qui utiliserait cette singularité technologique pour traiter la complexité à l'occasion d'une singularité épistémologique

Il est donc convenable d'associer le problème posé et le moyen de sa résolution en parlant de singularité architectonique, car toute singularité (le big-bang, la sémiotique, le syllogisme) est fondamental.

  • Aristote, inventeur de l'architectonique comme discipline de la compréhension, en disait que c'est la science du politique, dont l'art est de conduire les hommes libres. Il définissait aussi l'homme comme un animal social : l'homme étend sa sociabilité par la facilitation des machines qu'il a créé à son image. Le besoin est de savoir quelle architectonie de base enseigner aux machines pour qu'elles ne soient pas au service de quelques uns mais de chacun.
  • Pour cela, la difficulté fondamentale est d'aller au-delà des conditions initiales de l'être, du faire et du fait qui coopèrent à notre univers. Au pourquoi et au comment du "bit-bang".