Agorique : Différence entre versions

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Version du 27 janvier 2015 à 08:59

Cette page est une courte introduction de réflexion sur le phénomène agorique.

L'héritage ScholasticoNewtonien nous laisse face a un dilemme lorsque le paradigme ambiant est pris en défaut :

  • soit la loi appliquée est erronée;
  • soit les conditions initiales sont mal estimée.

L'agorique étend le dilemme à un trilemme :

  • soit le mode de pensée ScholasticoNewtonien est incomplète.


Le mode de pensée est au moins à deux niveaux :

  • le concept de syllogisme : "un discours dans lequel, certaines choses étant posées, quelque chose d'autre que ces données en découle nécessairement par le seul fait de ces données"(Topiques, I, 1, 100 a 25 et Premiers Analytiques, I, 1, 24 b 18-20)
  • la mécanique d'inférence. Trois familles de mécanismes sont à considérer selon que le discours syllogistique est:
  • monolectique : exemples d'autocontrôle cybernétique, d'autocatalyse naturelle, d'automatisme artificiel. Il est caractérisé par une prémisse (action) qui va résulter en un résultat (réaction) à travers un mécanisme interne (enaction).
  • dialectique : exemple du raisonnement qui va être appliqué (http://www.espacefrancais.com/le-raisonnement-par-syllogisme/) qui va logiquement conduire de deux prémisses à une conclusion.
  • polylectique  : exemple de la réflexion sur l'univers, la mécanique quantique, la relativité. C'est le mode agorique où est confrontée une agora de prémisses, ouverte ou fermée (le cas du trilectique semble être particulier) qui va conduire à une émergence dynamique. Ainsi une réflexion sur l'univers doit considérer comme prémisses l'ensemble des conditions initiales de l'ordre de 10^80 élèments.


La performance agorique dépasse les capacités de la cérébrique humaine qui semble toutefois capable de la maîtriser intellectuellement et de la superviser opérationnellement à travers le développement des techniques informatiques.

C'est ce que l'on appelle la "singularité technologique", le pas en avant de l'humanité où la "renormalisation digitale" utilise un discours (logos) supporté par l'apport de la machine (techne). Une distinction venue du Moyen-Age s'impose alors entre :

  • une "techne" limitée au "comment" des choses : ce sont les nouvelles technologies.
  • une "episteme" tournée vers leur "pourquoi" : c'est l'approfondissement epistémologique qui nous fait pénétrer dans le discernement de la complexité, c'est à dire la simplification architectonique (discipline de la réalité) de la simplicité "effective" (c'est à dire qui nous est apparente dans ses effets).


Nous sommes donc confrontés à la fois à un fort développement technologique et à une singularité épistémologique que les Américains, particulièrement sensibles à la puissance technique et férus de contractions sémantiques, nous présentent souvent sous le nom raccourci de "singularité technologique".