Architectonique : Différence entre versions

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'''Homme''' qu'il définissait comme un '''animal social''' et dont Norbert Wiener (inventeur de la cybernétique) dit qu'il a créé la machine à son image. Il l'a fait pour que la machine lui '''simplifie la vie''' et remplace l'esclave au sein de sa société.
 
'''Homme''' qu'il définissait comme un '''animal social''' et dont Norbert Wiener (inventeur de la cybernétique) dit qu'il a créé la machine à son image. Il l'a fait pour que la machine lui '''simplifie la vie''' et remplace l'esclave au sein de sa société.
  
Toutefois, pour que la machine soit au service de l'homme et non pas un instrument de son esclavage indirect il y a nécessité d'un consensus architectonique quant au rôle de la machine et que l'information qui lui est fournie (protocoles, programmes, données) corresponde à la vision architectonique (architectonie) que l'homme a de son univers, de sa personne, de son service et de sa société. Ceci réclame la compilation, la compréhension et l'acceptation de cette architectonie, de l'écriture des méthodes d'utilisation technique, de la compilation des des référentiels à réunir, de l’agrément, de l'enseignement et du respect d'une ethitechnique qui poursuive l'esthétique sociale recherchée.
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== Ex Homine Machina ==
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Pour que la machine soit au service de l'homme et non pas un instrument de son esclavage indirect il y a nécessité d'un consensus architectonique quant au rôle de la machine et que l'information qui lui est fournie (protocoles, programmes, données) corresponde à la vision architectonique (architectonie) que l'homme a de son univers, de sa personne, de son service et de sa société. Ceci réclame la compilation, la compréhension et l'acceptation de cette architectonie, de l'écriture des méthodes d'utilisation technique, de la compilation des des référentiels à réunir, de l’agrément, de l'enseignement et du respect d'une ethitechnique qui poursuive l'esthétique sociale recherchée.
  
 
Cet effort réclame une capacité de généralité face aux situations possibles qui va au-delà de l'éducation humaine : chacun n'est confronté qu'à sa seule vie, à sa seule éducation et à sa seule histoire. Il faut que la machine puisse aller bien au-delà pour répondre au mieux de l'intérêt de chacun, de l'optimisation mutuelle et du bien commun.
 
Cet effort réclame une capacité de généralité face aux situations possibles qui va au-delà de l'éducation humaine : chacun n'est confronté qu'à sa seule vie, à sa seule éducation et à sa seule histoire. Il faut que la machine puisse aller bien au-delà pour répondre au mieux de l'intérêt de chacun, de l'optimisation mutuelle et du bien commun.
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Ceci va se traduire par des perspectives lexicales différentes pouvant entraîner soit des incompréhensions mais aussi des intellitions.
 
Ceci va se traduire par des perspectives lexicales différentes pouvant entraîner soit des incompréhensions mais aussi des intellitions.
  
== Singularité techno-logique ==
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== Singularités sociales ==
  
En tant que point de non-retour dans le cours de la sociabilité humaine , les "singularités comme la "singularité technologique" dont nous rebattent les oreilles les gurus du post-humain (intelligence des machines dépassant celles des humains) sont peu nombreuses. On peut sans doute identifier celle de la philia, celle du langage. La dernière singularité de ce niveau est sans doute celle introduite par le '''syllogisme (Aristote)''', le mécanisme intellitif qui infère une donnée absente à partir de la présence d'autres données (illustré par la logique).
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En tant que point de non-retour dans le cours de la sociabilité humaine , les "singularités comme la "singularité technologique" dont nous rebattent les oreilles les gurus du post-humain (intelligence des machines dépassant celles des humains) sont peu nombreuses dans l'histoire.  
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On peut sans doute identifier celle de la '''philia''' qui forme la société, celle du langage qui y permet la '''communication'''. La dernière singularité de ce niveau est sans doute celle introduite par le '''syllogisme (Aristote)''', le mécanisme de l''''intellition''' qui infère une donnée absente à partir de la présence d'autres données (illustré par la logique).
  
 
Cette innovation '''disruptive''' d'Aristote est '''techniquement''' fondamentale dans l'ordre du fonctionnement de la pensée.  
 
Cette innovation '''disruptive''' d'Aristote est '''techniquement''' fondamentale dans l'ordre du fonctionnement de la pensée.  
  
Elle ne doit cependant pas être confondue avec le résultat '''incrémental''' dans le domaine '''épistémique''' de la pensée philosophique de son temps pour laquelle il est généralement cité. Il a inventé un outil universel dont il s'est servi à sa manière.
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Elle ne doit cependant pas être confondue avec le résultat '''incrémental''' dans le domaine '''épistémique''' de la pensée philosophique de son temps pour laquelle il est généralement cité.  
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* Il a inventé un outil '''universel'''
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* dont il s'est servi à '''sa''' manière.
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Il en est de même pour '''Platon''' :
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* son identification de l'"idée"
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* ne doit pas être confondue avec ses propres idées philosophiques et politiques.
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Il convient également de placer tout ceci dans la ligne de '''Socrate''' dont l'apport technique a été la '''diade''' maïeutique : la '''dialectique''' de l'interrogateur et de l'interlocuteur, dont ses successeurs ont apporté la réponse
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* la cognition (allant jusqu'à la réminiscence chez Platon),
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* l'inférence syllogistique chez Aristote.
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== La singularité techno-logique ==
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La singularité actuelle correspond à la complexification progressive de la société humaines qui réclame une maîtrise accrue du nombres de gens et choses considérées et mises en relations entre elles. Ceci demande une plus grande maîtrise pratique de la complexité qui nous fait interconnecter (inte-legere) les hommes libres par les télécommunications.
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Puis tout ceci dépassant nos capacités mécaniques cérébrale (cérébrique), nous avons construit les ordinateurs, puis les avons eux-mêmes interconnectés. Nous avons maintenant le besoin pour répondre au niveau du développement de la société humaine, d'une logique de pensée elle-même techniquement assistée/facilitée : une "techno-logique" complémentaire/auxiliaire de la notre qui nous permette de traiter notre environnement humain au niveau de la datamasse.
  
Il en est de même pour '''Platon''' : son identification de l'"idée" ne doit pas être confondue avec ses propres idées philosophiques et politiques.
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Nous observons cette évolution dans la progression technologique des soixante dix dernières années avec :
  
Il convient également de placer tout ceci dans la ligne de '''Socrate''' dont l'apport technique a été la '''diade''' maïeutique : la '''dialectique''' de l'interrogateur et de l'interlocuteur dont ses successeurs ont tenté d'apporter une réponse (réminiscence chez Platon, syllogistique chez Aristote).
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- les technologie de l''''information''' (ordinateur) : modélisée par Turing et Shannon.
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- puis de sa distribution en '''réseau'''relationnel ('''communication'''), une théorie qui n'est pas encore stabilisée et dont nous tentons encore la théorisation.
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- jusqu'à lui faire atteindre le niveau syllogistique de l'identification de ce qui fait sens ('''intellition'''), un domaine où notre intelligence "locale" (naturelle de notre cerveau et ses auxiliaires artificiels [bot]) sont en communication avec d'information globaux (Web, Google, etc.) à travers le catenet (le réseau global des réseaux digitaux) et selon ses différentes méthodes (multi-technologies) d'échange.
  
La singularité actuelle correspond à la complexification des considérations humaines, sans doute sous le poids du nombre des individus et de ses conséquences, qui dépasse les capacités mécaniques cérébrale (cérébrique). Nous avions le besoin, pour faire face, d'une logique de pensée techniquement assistée/facilitée : une "techno-logique" complémentaire/auxiliaire. Nous l'avons trouvée dans la technologie de l''''information''' (ordinateur), puis dans sa distribution en '''réseau'''relationnel ('''communication'''), jusqu'à lui faire atteindre le niveau syllogistique de l'identification de ce qui fait sens ('''intellition''').
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Dans ce contexte l'on ne doit plus se préoccuper de savoir qui est qui. Avec l'aide de nos interfaces/traducteurs numériques nous nous adaptons à la digisphère. Elle nous en devient un nouvel environnement familier où l'on se se préoccupe plus de savoir si son interlocuteur est en direct (naturel) ou en digital (artificiel) :
  
Notre intelligence personnelle (naturelle) ou auxiliaire (bot) doit pouvoir domestiquer l'intelligence globale des intelligences locales. Celle-ci ne se préoccupe plus de savoir qui est son interrogateur qui doit s'adapter. C'est ainsi que notre société humaine est devenue "'''antropobotique'''" (hommes + bots). Les protocoles (cerveau/cerveau) - langues naturelles - doivent :
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* notre société humaine est devenue "'''anthropobotique'''" (hommes + bots).  
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* les protocoles (cerveau/cerveau) de nos langues naturelles doivent s'adapter à cette dualité en tenant compte de la nécessité pour les machines de les entendre "'''mécalinguisation'''"
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* intégrer à notre énonciation la commande des possibilités sémantiques et cognitives que l'intermédiation mécanique à valeur ajoutée peut apporter à notre discours et nos échanges.
  
* s'adapter à cette dualité : en utilisant des "'''mécalangues'''", syntaxes comprises et utilisées par l'homme et ses machines.
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Ceci peut sembler étrange, mais à bien y réfléchir nous utilisons la valeur ajoutée des chambres d'écho, nous tenons compte de la presse, nous utilisons le langage diplomatique ou la lange de bois. Ce ne sont que des additions nouvelle à ce type services/dis-services. Pour autant que les conventions en soient consensuelles et maîtrisées par tous il s'agit simplement d'une adaptation à un nouvel état du monde.
* passer par une strate de traduction mécanique qui va encapsuler la sémantique de l'énonciation humaine dans celle nécessaire à la réception mécanique.
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Version du 21 mars 2015 à 22:34

L'architectonique est l'unification des connaissances. Aristote, inventeur du concept en disait que c'est la science du politique, dont l'art est de conduire les hommes libres.

Homme qu'il définissait comme un animal social et dont Norbert Wiener (inventeur de la cybernétique) dit qu'il a créé la machine à son image. Il l'a fait pour que la machine lui simplifie la vie et remplace l'esclave au sein de sa société.

Ex Homine Machina

Pour que la machine soit au service de l'homme et non pas un instrument de son esclavage indirect il y a nécessité d'un consensus architectonique quant au rôle de la machine et que l'information qui lui est fournie (protocoles, programmes, données) corresponde à la vision architectonique (architectonie) que l'homme a de son univers, de sa personne, de son service et de sa société. Ceci réclame la compilation, la compréhension et l'acceptation de cette architectonie, de l'écriture des méthodes d'utilisation technique, de la compilation des des référentiels à réunir, de l’agrément, de l'enseignement et du respect d'une ethitechnique qui poursuive l'esthétique sociale recherchée.

Cet effort réclame une capacité de généralité face aux situations possibles qui va au-delà de l'éducation humaine : chacun n'est confronté qu'à sa seule vie, à sa seule éducation et à sa seule histoire. Il faut que la machine puisse aller bien au-delà pour répondre au mieux de l'intérêt de chacun, de l'optimisation mutuelle et du bien commun.

C'est en cela que seule une architectonique allant au plus profond commun (PPC) peut permettre de le faire dans le respect de toutes les différences et de la liberté humaine.

Architectonique/Philosophie

L'architectonique se différencie de la philosophie "Réflexion critique sur les problèmes de l'action et de la connaissance humaine":

  • la philosophe cherche à faire une synthèse totale de l'homme et du monde sous forme de schémas, donc d'une "connaissance par concepts" (Kant).
  • l'architectonique cherche à faire une synthèse totale de l'homme et du monde sous forme de modèles (architectonies), donc d'une "connaissance par composants".

Une façon de les différencier est peut-être entre conceptualité (Etre, hors du temps) et pratique (existants effectifs ou virtuels dans un contexte temporel [microétat] donné ).

Dans cette hypothèse le microétat (instantané de l'univers ou de l'une de ses parties) est sans doute le point de jonction si le temps est compris comme la succession quantique des microétats. L'on peut parler de philosophie pour l'étude locale au microétats et à leur continuité discursive et d'architectonique concernant ce qui permet les enchaînements de ce discours.

Ceci va se traduire par des perspectives lexicales différentes pouvant entraîner soit des incompréhensions mais aussi des intellitions.

Singularités sociales

En tant que point de non-retour dans le cours de la sociabilité humaine , les "singularités comme la "singularité technologique" dont nous rebattent les oreilles les gurus du post-humain (intelligence des machines dépassant celles des humains) sont peu nombreuses dans l'histoire.

On peut sans doute identifier celle de la philia qui forme la société, celle du langage qui y permet la communication. La dernière singularité de ce niveau est sans doute celle introduite par le syllogisme (Aristote), le mécanisme de l'intellition qui infère une donnée absente à partir de la présence d'autres données (illustré par la logique).

Cette innovation disruptive d'Aristote est techniquement fondamentale dans l'ordre du fonctionnement de la pensée.

Elle ne doit cependant pas être confondue avec le résultat incrémental dans le domaine épistémique de la pensée philosophique de son temps pour laquelle il est généralement cité.

  • Il a inventé un outil universel
  • dont il s'est servi à sa manière.

Il en est de même pour Platon :

  • son identification de l'"idée"
  • ne doit pas être confondue avec ses propres idées philosophiques et politiques.

Il convient également de placer tout ceci dans la ligne de Socrate dont l'apport technique a été la diade maïeutique : la dialectique de l'interrogateur et de l'interlocuteur, dont ses successeurs ont apporté la réponse

  • la cognition (allant jusqu'à la réminiscence chez Platon),
  • l'inférence syllogistique chez Aristote.

La singularité techno-logique

La singularité actuelle correspond à la complexification progressive de la société humaines qui réclame une maîtrise accrue du nombres de gens et choses considérées et mises en relations entre elles. Ceci demande une plus grande maîtrise pratique de la complexité qui nous fait interconnecter (inte-legere) les hommes libres par les télécommunications.

Puis tout ceci dépassant nos capacités mécaniques cérébrale (cérébrique), nous avons construit les ordinateurs, puis les avons eux-mêmes interconnectés. Nous avons maintenant le besoin pour répondre au niveau du développement de la société humaine, d'une logique de pensée elle-même techniquement assistée/facilitée : une "techno-logique" complémentaire/auxiliaire de la notre qui nous permette de traiter notre environnement humain au niveau de la datamasse.

Nous observons cette évolution dans la progression technologique des soixante dix dernières années avec :

- les technologie de l'information (ordinateur) : modélisée par Turing et Shannon. - puis de sa distribution en réseaurelationnel (communication), une théorie qui n'est pas encore stabilisée et dont nous tentons encore la théorisation. - jusqu'à lui faire atteindre le niveau syllogistique de l'identification de ce qui fait sens (intellition), un domaine où notre intelligence "locale" (naturelle de notre cerveau et ses auxiliaires artificiels [bot]) sont en communication avec d'information globaux (Web, Google, etc.) à travers le catenet (le réseau global des réseaux digitaux) et selon ses différentes méthodes (multi-technologies) d'échange.

Dans ce contexte l'on ne doit plus se préoccuper de savoir qui est qui. Avec l'aide de nos interfaces/traducteurs numériques nous nous adaptons à la digisphère. Elle nous en devient un nouvel environnement familier où l'on se se préoccupe plus de savoir si son interlocuteur est en direct (naturel) ou en digital (artificiel) :

  • notre société humaine est devenue "anthropobotique" (hommes + bots).
  • les protocoles (cerveau/cerveau) de nos langues naturelles doivent s'adapter à cette dualité en tenant compte de la nécessité pour les machines de les entendre "mécalinguisation"
  • intégrer à notre énonciation la commande des possibilités sémantiques et cognitives que l'intermédiation mécanique à valeur ajoutée peut apporter à notre discours et nos échanges.

Ceci peut sembler étrange, mais à bien y réfléchir nous utilisons la valeur ajoutée des chambres d'écho, nous tenons compte de la presse, nous utilisons le langage diplomatique ou la lange de bois. Ce ne sont que des additions nouvelle à ce type services/dis-services. Pour autant que les conventions en soient consensuelles et maîtrisées par tous il s'agit simplement d'une adaptation à un nouvel état du monde.