Chapitre VI. Comment on supplée à la vertu dans le gouvernement monarchique : Différence entre versions

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Je me hâte, et je marche à grands pas, afin qu'on ne croie pas que je fasse une sati­re du gouvernement monarchique. Non; s'il manque d'un ressort, il en a un autre: L'HONNEUR, c'est-à-dire le préjugé de chaque personne et de chaque condition, prend la place de la vertu politique dont j'ai parlé, et la représente partout. Il y peut inspirer les plus belles actions; il peut, joint à la force des lois, conduire au but du gouvernement comme la vertu même.

Ainsi, dans les monarchies bien réglées, tout le monde sera à peu près bon ci­toyen, et on trouvera rarement quelqu'un qui soit homme de bien; car, pour être homme de bien 1, il faut avoir intention de l'être 2, et aimer l'État moins pour soi que pour lui-même.