Exemple Tentatif d'Architectonie Prototype - ETAP-1 : Différence entre versions

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Le propos d'ALFA est de fournir une architectonie libre en symbiose avec le monde naturel et le monde artificiel pour en permettre le libre maillage (free meshware) des éléments qui les constituent, des mots qui les décrivent et des bots qui y participent.

Un exemple tentatif d'architectonie est un prototype de l'architectonie ALFA qui va pouvoir servir de base à des expériences de pensée, d'informatique distribuée ou de retitiels (réseau) et d'agoriciels (holistique). Cet ETAP-1 en est le premier exemple. Il devrait conduire à des "Appels A Commentaires" (AAC/RFC) pouvant guider la réflexion commune à partir d'une expérimentation pratique et mesurable.



ETAP 1.0

ETAP 1.0 est une première analyse descriptive.


Eccéité

En l'ignorance de la quiddité particulière de ce dont on parle, le mot eccéité sera utilisé.


Fondamentaux

Chaque ecceité devra considérer :


  • les maillages synergiques de ses trois supins :
  • l'"Etre", vouloir sémantique
  • le "Faire", pouvoir sémiotique, poïésis (création), diktyosis (maillage), praxis (acte),
  • le "Fait", avoir technique, potentiel ou effectué (réel ou virtuel),
selon la succession quantique du temps où, à partir du possible, l'Etre (persistant) Fait le Fait comme un effectif (existant) concrétisé par sa présence.



Supins.png


  • ses trois niveaux : "onto", "méta" et "syllo", par exemple :
  • ontodonnées : sens des données[1]
  • métadonnées : données sur les données
  • syllodonnées : données entre les données liées.
  1. une ontologie est l'ensemble structuré des termes et concepts représentant le sens d'un champ d'informations, et notamment les prédicats. Elle est aux données ce qu'un dictionnaire encyclopédique est au langage.

Data.jpg


  • sa cybernétique :
  • action perçue (input)
  • énaction conséquente
  • réaction répondue (output)


Aer.jpg


Niveaux discursifs

Cinq niveaux seront considérés :

  • monolectique - cybernétique - action/énaction/réaction - matériel = hardware - norme
mathématique <- données - dominance
référent : observation
  • dialectique - logique - prémisses, syllogismes, conclusion - logiciel = software - débat
raison <- métadonnées gouvernance
référent : raisonnement
  • diktylectique - maillage - réseau, interopération, intercompréhension - réticiel/cogitiel = meshware - standard - coopérance
complexité <- syllodonnées
référent : référentiel commun
  • polylectique - agorique - émergence - datamasse, univers - agoriciel = agoware - effets naturels - contingence
auto-organisation <-réalité
référent : science
  • omnilectique/hololectique - juridique - synthèse - intellitiel (machines) /noogitiel (purement humain) = brainware - justice - loi - gouvernance algorithmique
harmonisation <- esthétique
référent : Doctrine, philosophie, architectonie.


Mots et Bots

Les mots seront compris comme des composants des messages passifs échangés, destinés à faire jouer l'énaction des eccéités visées, tandis que les bots sont compris comme des composants actif faisant vivre les messages échangés, destinés à jouer sur l'action telle qu'elle sera perçue par les eccéités visées.

Il est probablement possible de comprendre le bot comme :

  • un facilitaeur d'énonciation (réduction du complexe en émission),
  • un producteur de données manquants à l'échange,
  • un opérateur d'intellition (réduction du complexe en réception).


Langues

Les langages sont les techno/logies d'interchanges de messages entre eccéités. Ils réunissent des idées - qui peuvent s'agencer en mèmes. Les idées sont exprimées à partir de concepts qui peuvent s'agencer en notions.

Les langues sont la protocolorisation des langages. Le plurilinguisme est la capacité d'utiliser plusieurs langues. Le multilinguisme est la capacité de mêler l'usage simultané de plusieurs langues. La multilinguistique est la cybernétique du multilinguisme. Son propos n'est pas de permettre aux locuteurs de se débrouiller de leurs lacunes linguistiques personnelles, mais d'étendre mutuellement la capacité de plusieurs langues à porter la pensée de leurs locuteurs. Son développement actuel en discipline sémiotique majeure est dû à la nécessité d'intégrer les langues des hommes (mots) et des machines (bots) au sein du langage d'une société devenue anthropobotique. Ceci attire l'attention sur le parallélisme entre énonciation (émission) et intellition (réception) et sur l'empathie référentielle.


Communautés globales

Le mot global est pris dans son sens du tout qui est supérieur à la somme de ses parties. Le concept de "communauté globale" a été introduit par la déclaration commune "OpenStand" des grandes organisations de standardisation des technologies de l'information, des communications et de l'internet (IEEE, IAB, IETF, ISOC, W3C) rejointes par beaucoup d'autres. Elle résulte d'une référentialisation commune du maillage cobotique (ubiquisme intellitiel ambiant).


Simulation

Il sera recherché des systèmes pouvant implémenter le plus simplement des eccéités (Etre) capables d'interagir (Faire) entre elles pour une modification de leurs positions relatives (Faits).

Ces système se situeront dans le cadre de leurs mnèmes, c'est à dire de l'organisation propre ou partagée de leurs repères (internes) et traces (externes) mémoriels.


Présupposés de JFCM

La définition et la réfutabilité de deux présupposés, dits de JFCM, est explorée :

  • 1er présupposé : "l'univers va au rendu premier possible" (ou ligne de plus grande entropie [potentiellement négative], de libre-arbitre, ou d'auto-organisation critique) tel que ménagé par l'Etre.
  • 2ème présumé :"plus simple les prémisses, plus riche l'émergence" (dans la ligne de Leibnitz et de Chaitin)


Structure Générale

Il y a.

Ceci nous oblige à partir du point nécessaire que, quoi que ce/il soit, l'Etre est. A partir de là nous observons qu'il se manifeste de trois manières :

  • le visible qui obéit à des lois qui soulèvent la question des comments.
  • l'invisible qui obéit à des volontés qui soulève la question des pourquois.
  • l'homme qui est capable d'invisible autonome tant que perdure son visible.


La compilation des comments est appelé la techne et le discours sur les pourquois le logos. La connaissance qui résulte de leur croisement technologique est l'episteme. La mise en cohérence par la raison humaine des connaissances sur le visible s'appelle la science et sur l'invisible la philosophie. L'approfondissement commun de la science et de la philosophie est la discipline des prémisses communes est l'architectonique dont le moteur est la sagesse, et la motivation la recherche de la vérité.


Cette raison a connu trois grandes perceptions architectoniques, articulées par deux singularités :

  • la raison accepte une explication mythologique.
  • la raison réclame une explication logique qu'a satisfait pendant 2400 ans la dialectique du tiers exclu. Cette réclamation par Thales fut la "singularité philosophique". Sa réponse s'est articulée autour de la mise en évidence du syllogisme par Aristote.
  • la raison pénètre une explication agorique. Elle résulte de la démonstration par Henri Poincaré de l'incapacité mathématique à résoudre la conflexion (réflexions maillées) d'une agora polylectique de tiers, c'est à dire de plus de 2 participants. La raison a besoin d'un logos s'appuyant sur la techne : ce fut la "singularité technologique.


La post-singularité technologique

Avec Poincaré, nous sommes entrés en 1889 dans l'ère technosophique, c'est à dire de la nécessité pour la raison, confrontée à la complexité, c'est à dire à plus difficile que ses capacités de résolution naturelles,

  • de faire appel à l'accumulation des savoir-comment (algorithmes) pour pénétrer plus avant dans la compréhension des savoir-pourquoi
  • et à inscrire ces algorithmes et leur recherche dans les mécanismes :
  • de l'invisible social : loi, usages, convivialité, gouvernance, convivialité assistée par les réseaux sociaux.
  • du visible concret du quotidien : banalisation cobotique des processeurs de raisonnement artificiel et de leur mise en intelligence maillée.


Dans la diversité d'un monde "téléonologique" où les centres de gravité sont devenus des attracteurs et la dynamique de la succession relative d'une infinité de choses entre elles est devenu une dimension à part entière d'un univers à sept :

  • dimensions : les quatre des données, celles des méta et des syllodonnées et celle de la mnèmique téléonologique du passé, au réel, au possible.
  • sens : en comptant l'empathie portée par les neurones miroir et l'intellition perçue par l'intelligence cérébrale (humains) et cérébrique (cobotique d'une société devenant anthropobotique).


La question technosophique

Dans le contexte de la techne (accumulation des savoir-comments) aidant à comprendre (cum-prehendere : articuler ensemble) la question principale

  • n'est plus la démonstration de l'existence de Dieu qui devient une considération sur l'origine de l'Etre (antérieurement à la "singularité primordiale" du Big-Bang ou ce qui a pu y mener).
  • elle devient la démonstration prioritaire de l'existence de l'Homme et la compréhension de sa nature, qui doit être inscrite au mnème des machines d'une manière homogène avec celles de nos cultures. Il s'agit là du devoir de précaution premier afin d'éviter que nos choix de facilitation technique d'aujourd'hui ne deviennent les outils polémologiques de notre asservissement prochain.


Il semble que cette question doive s'articuler sur la compréhension de l'émergence agorique des relations entre les notions de conscience, de mnème, d’entéléchie, de libre-arbitre, de relations, d'empathie, d'autocatalyse, et bien d'autres sans doute. Car le travail est sans doute immense.

  • contre le soleil nous avons mis des chapeaux,
  • contre le froid nous avons mis des vêtements,
  • contre les difficultés nous nous sommes unis en familles, en villages,
  • contre l'adversité nous nous sommes réunis en nations,
  • contre les ennemis communs et les bandits nous avons formé des armées et des polices,
  • pour développer l'art et la culture nous avons construit des universités,
  • pour assurer la paix civile nous avons écrit des lois et établi la Justice,
  • pour mieux vivre ensemble nous avons développé l'industrie et l'économie,
  • pour gérer et protéger le monde nous contribuons à la gouvernance internationale,
  • aujourd'hui devant la complexité qui mêle dans un même mnème commun tant de passés, de présents et de possibles nous avons à trouver, accepter et revêtir des précautions nouvelles,


... et trouver une nouvelle manière de les penser qui soit appropriée à chacun de "nous" considéré dans sa complexité d'être physique, intellectuel et humain, dans le respect, facilité par la technologie, des responsabilités de son unicité et de sa liberté.


Ceci décidera entre le "post-humain" des visionnaires d'un monde allant commencer et le "plus-humain" des praticiens sortis depuis quelque temps déjà de la caverne de Platon.


ETAP 1.1.

ETAP 1.1. est une perspective complémentaire fondée sur l'existant résultant de la dichotomie conçu/inconçu. Son propos est de permettre le perligentiel (calcul et sémantique).


Etre

L'Etre est inconçu. Il apporte l'existant conçu par le Fait résultant du Faire agissant sur le Possible.


Existant

L'existant est l'objet de considérations technosophiques (le savoir comment de la sagesse).

  • que nous connaissons par son "mnème" (ensemble des traces mémorielles).
  • histoire de l'opposition quantique d'amas de données insécables Etre/Non-Etre ("oui/non", "yen/yang", "0/1") formant des phénomènes nébulaires, tenségrités relativistes, réticularités exploitables.


Interligence

  • les interliances sont les données liées aux données de ces formes (métadonnées, données sur ces données) et leur contexte (syllodonnées : données entre données liées). L'ensemble des interliances forme l'interligence (ce qui est "inter legere" dans la nature selon Virgile). :Elles peuvent être :
  • simples : pour n'utiliser qu'une seule catégorie de liens : on parle alors de champs. Exemple : intellectuel, mémoriel, cyber (champs de l'autonomie platonique), etc.
  • composées : elles utilise plusieurs catégories de liens ayant une caractéristique commune. On parle alors d'espace. Exemple : le cyberespace qui conjugue les catégories accessibles aux machines.
  • complexes : les liens se conjuguent directement et indirectement (avec une ou plusieurs dimensions de référence). On parle alors de perligence (liens selon d'autres liens). Un lieur de liens courant est le temps. L'analyse mathématique/sémantique de la perligence se fait dans un "espace de liens" "évaporant" la/les dimensions de référence dont la théorie sémantique et le calcul perligentiel sont à développer.


Typologie de l'Existant

Un existant est un interliance de données résultant d'un processus interlieur. La rupture de l'interlieur entraîne la fin de l'existant.

  • il y trois autres composants à l'existant :
  • leur configuration générique
  • leur mnème (traces mémorielles à ne pas confondre avec une compilation historique brute)
  • leurs conditions initiales qui pourront affecter la configuration générique et/ou se fondre dans le mnème.
  • il y a cinq types d'existant :
  • les insécables, déjà cités.
  • les systèmes : interliances obéissant à des règles intrinsèques conditionnées par leur conditions initiales (calculables).
  • les gémnèmes : interliances obéissant aux conséquences de leur configuration générique et de façon statistique à celles de leur contexte et de leur mnème
  • les épigémnemes : interliances obéissant aux conséquences de leur configuration générique et de ses modifications, et de façon statistique ou autonomes à celles de leur contexte et de leur mnème
  • l'épimnème : interliance utilisant de façon autonome les conséquences de son contexte et de son mnème.