Mail(s) O-R

De LERDA
Version du 6 mai 2015 à 16:19 par Sysop (discuter | contributions)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher

Merci de ce lien.

Ce lien m'a fait à la fois comprendre

  • la philosophie d'Outils-Réseaux
  • et la raison pour laquelle outils-réseaux a des problèmes.

Si je ne me trompe pas dans ma lecture O-R a pour vocation de fournir à autrui les outils pour construire des réseaux dont la vocation est d'être collectifs.

Et donc O-R a maintenant le problème de trouver à quoi va servir un réseau collectif, c'est à dire comment il va susciter sa propre "transformation" en facilitateur d'émergences.

Attention ce qui suit est LONG et COMPLEXE, car cela veut aller au fond, mais les aficionados d'outils-réseau sont des gens intelligents qui savent se réfléchir en réseau !




Dans une approche traditionnelle cette phase de définition vocationnelle du groupe est le mème initial, le germen. Ici il doit advenir par génération spontanée : un phénomène de bit-bang. C'est donc une phase test de la capacité de l'approche "catalogue d'outils pour un réseau" à susciter une "eccéité" (quelque chose) analogue (c'est à dire porteuse de sens/projet) autonome.

Ceci m'est passionnant architectoniquement ("architectonique : science de la synthèse politique, dont l'art est de commander à des hommes libres" selon son inventeur Aristote). La raison en est que le réseau digital porteur des solutions numériques de la société actuelle fait que les choses sont renversées par rapport aux constitutions d'Aristote (c'est pour moi cela la "singularité technologique") : nous sommes sortis du Bouleuterion où nous envoyons nos délégués, et avons interconnecté l'agora par des outils du/de réseaux, car nous avions besoin d'aide technique au sein de notre logique (techno-logique) pour en soutenir la complexité intellectuelle découverte. Trop complexe pour notre seule logique cérébrale.


Conséquence pour la gouvernance

Ceci signifie la fin de la démocratie et le début de l'holocratie. Ce n'est plus la multitude canalisée en peuple par un contrat social avec un souverain que la démocratie fait émerger du bulletin de vote, c'est la multitude qui décide directement par émergence, remplaçant le bulletin de vote par la manière dont chacun utilise ses machines digitales.

La décision digitale n'est plus le décompte binaire du digit (pouce) levé ou baissé; elle est celle de la diversité des qdigits. Il n'y a plus de synthèse possible au sein de la foule incertaine de l'agora, mais de l'agorèse, c'est à dire la composante à "n-corps" d'une pensée devenue agorique (c'est-à-dire d'une logique diacritique devenue d'un côté polylectique, à l'opposé de la découverte par Wiener de sa monolectique (cybernétique) de l'enthymème [*]).

[*] Ce mail est certainement complexe (l'architectonique peut se redéfinir comme la science de la complexité). Français 9.0 de l'Académie française : "Enthymème: Forme de raisonnement dans laquelle on sous-entend la majeure, la mineure ou la conclusion, de sorte que le syllogisme se trouve réduit à deux propositions, dont la première est appelée Antécédent et la seconde Conséquent. « Je pense, donc je suis » est un célèbre enthymème de Descartes. Les orateurs se servent plus ordinairement de l'enthymème que du syllogisme. "

Ce qui est important est l'origine du mot :

d'une part 
Aristote le définit dans la théorie de la rhétorique (Rh.1.2.8: kalô d' enthumêma men rhêtorikon sullogismon . . . " : j'appelle un syllogisme rhétorique 'enthymème' . . .". que le Dictionnaire étymologique des mots François, Volume 1 de Jean-Baptiste Morin et Jean-Baptiste-Gaspard d'Ansse de Villoison décrit comme un argument qui n’a que

deux propositions, l'antécédent et le conséquent. Ce mot d'enthumêma. qui signifie pensée (en) (thumos), dans-l'esprit : proprement un argument parfait dans l’esprit, quoi qu’imparfait dans l’expression.

Il est certain que cette définition se veut technique en raison de sa déviation manifeste de l'usage contemporain d'Isiocrate et Anaximène pour qui c'est ce qui montre de la contradiction, de l'inconsistance, de l'opposition.
Ceci me parait être un nouveau de ces cas [***] où l'anglais est au début de l'imprédication [**] et le français à la fin, ce qui nous pose bien des difficultés au quotidien.
d'autre part 
La signification de en-thumos veut dire que c'est ce qui peut se passer dans l'esprit. C'est à dire dans le software du PSN-HSS (processeur sémantique naturel, modèle homo sapiens sapiens). Pour arriver un "argument parfait". Et pourtant ... que ce passe-t-il quand on peut douter de l'enthymème ou que l'on passe des auteurs à la culture qui procède de leur pluralité.
A l'opposé de l'enthymème, on va avoir ce qui dépasse la capacité de l'esprit considéré :
  • doit donc à l'extérieur et donc "l'exthymème" que nous pratiquons comme le "mème du web",
  • et ce qui est pensé par l'univers tout entier, qui serait le "cosmème" ou le "holomème" ?




[**] J’ai dit que ce mail serait complexe. Comme chaque programmeur et littéraire le sait un prédicat c'est l'***affirmation*** d'une qualité d'un objet. Une imprédication c'en est une utilisation récursive. Tout ce que nous faisons/pensons en terme de réseau est porté par le paradigme imprédicatif de Louis Pouzin : "le réseau des réseaux".

  • Ce que Louis Pouzin a apporté est que le prédicat "réseau" (quoique cela puisse être en l'occurrence) est un truc qui enchaine d'autres trucs équivalents sans qu'il y ait hiérarchie, comme au sein d’un "tas" (au sens mathématique), étant entendu que ces "tas" pouvaient s'interpénétrer et devenir globaux (au sens français du tout supérieur à la somme des parties)/
  • Ce que Vint Cerf a apporté c'est que dans cette globalité intermixée, le sens de réseau "local" à réseau "glocal" venait de ce que la localité devait y être comprise comme "propre au réseau considéré", donnant comme exemple un terminal relié par satellite qui est de ce fait "local" à son serveur pourtant géographiquement à l'autre bout du "globe", dont l'adjectif est "global" en anglas et "mondial" en français.




[***] outre le terme "global" et le terme "language" (union de langue et langage), le terme le plus confusant pour l'espace de réflexion d'Outils-Réseaux est celui de "concertation". En anglais il est très exactement parallèle à l'enthymème d'Anaximène (élève d'Anaximandre - à lire de http://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Rovelli notre "collègue" italo-marseillais http://www.amazon.fr/Anaximandre-Milet-naissance-pens%C3%A9e-scientifique/dp/2100529390): en anglais "concertation" = contention. Ceci a conduit de façon très intéressante au "concertation meeting" Bruxellois.

A la différence du "concertation meeting" d'O-R en cours, le concertation meeting Bruxellois a en général une ambition/thématique plus restreinte qui va conduire soit à un consensus, les choses ayant été préparées, au terme d'un mécanisme d'http://fr.wikipedia.org/wiki/Auto-organisation.

Ou bien l'on va obtenir une "criticalité". Comme dans un travail IETF où l’on en arrive à un appel contre l’orientation du débat par le Chair. Comme cela m’est arrivé contre Vint Cerf/Unicode/Google. Et c'est là que cela devient intéressant, car on rentre au fond des choses et on arrive à ce que l'on appelle la "SOC", la criticalité auto-organisée :

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article672
http://www.hypergeo.eu/spip.php?article426

ou auto-organisatrice : des éléments de réflexion http://www.globenet.org/transversales/grit/ordre.htm;

Dans le cas de notre débat IETF, c’était sur les noms de domaines « internationalisés » et la question consistait selon la place d’une ligne de code de décider si les cultures étaient décidées par les hommes ou par les machines (qui devaient les supporter ou pas). La criticalité auto-organisatrice a été présentée par Pete Resnick et Paul Hoffman sous la forme de la RFC 5895 qui a placé la question hors du « bout en bout », reconnaissant ainsi que le catenet étend l’internet au moins par le principe de subsidiarité d’une manière qui également reconnait que le frange à frange peut et doit être considéré par l’IETF, sujet qui fait plancher l’IAB, non seulement pour la multilinguistique que j’utilisais alors comme argument, mais pour toute la couche OSI six, présentation, manquante, qui est LE sujet du moment à travers la confidentialité des échanges, et la difficulté à venir de l’intellition [****] et des autres services étendus (services intelligents récursifs ou réentrants au réseau).




[****] les nouvelles technologies sont en fait à trois niveaux, Claude Shannon s’étant focalisé sur les problème de transmission du signal qui a été abusivement crû être à la fois aussi une théorie de l’information et un schéma de communication. Encore une fois par le fait de la pauvreté imprédicative de l’anglais qui met le mot « communication » à toutes les sauces.

Au niveau architectonique les technologies dites de l’information et de la communication mettent en jeu trois actions concernant la cognition :

• L’information est ce qui augmente la connaissance • La communication est ce qui transmet la connaissance • L’intellition est ce qui tire l’information de la connaissance.

Nous tirons avantage de l’information qui nous est fournie par communication ou collecte intellitive et nous ne vivons que sur l’intellition. L’information brute sera sous forme de données. Une fois communiquée elle est une captée. Une fois extraite par traitement sémantique ou informatique elle est une traitée.

Lorsqu’elle est traitée de façon sémantique, elle concourt à un prédicat et informatique à un résultat.

(NB. Tout ceci est bien entendu comme tout ce qui précède sujet à débat)




Je reprends le fil après ces apports à la réflexion.

Ce que l'on peut dire c'est que la réflexion d'O-R est en recherche d'un outil (sa vocation est de produire des outils) ou une logique d'outils de facilitation à :

  • non seulement la résorption d'une criticalité (ici la situation actuelle d'O-R) en rebondissant dans une auto-organisation nouvelle,
  • mais un mécanisme d'auto-innovation à partir d'un chaos (humain ou non) initial déjà constitué en réseau connectionnellemennt équipé : ce qui serait une motivation positive capable d'enthousiasmer la relance de l'équipe.

Personnellement ma réflexion est proche (ce qui me branche est l'(a cyber)agora. En terme de réseau je dirai que Outils-Réseau est couche OSI 1 à 5, que l'utilisation est couche 7 et que je suis au niveau de la couche manquante dans la "pensée Unix" et l'internet, de la couche 6, "présentation". O-R a catalogué tous les systèmes communicationnels sérieux et peu y ajouter tout le "Mec à/& Mec" possible, mais il n'a pas leur intégration ni des outils de facilitation du relationnel "tête à/& tête". C'est-à-dire qu'il maîtrise le hardware + software, mais pas le brainware (utiliser en réseau) dont il s’est pourtant fait un spécialiste initial (les outils utilisables du réseau). Il parle/maîtrise les outils des réseaux, pas l’outil-réseau.

Ceci m'intéresse aussi techniquement, car je cherche à stabiliser une compréhension des "Relationnels Libres", c'est à dire des solutions que j'appelle "ASAP" (actions AS A Protocol) c'est-à-dire de comprendre tout comme le fruit d'échanges de données/captées/traitées au sein d'espaces relationnels ("tas mèmiques" : toutes les idées plus ou moins structurées qui font les gens et les thèses), d'en aider l'harmonie et la néguentropie des flux, et de voir si de temps en temps (comme maintenant pour O-R) il peut s'y produire et peut-être s'y faciliter de manière organisable des "bits-bangs".

Tentons un début d'agorèse (c'est à dire, je reprends, de mise en réseau ouvert à l'émergence - et non fermé comme un synthèse visant une conclusion).

Relationnels Libres;

Pour des outils nouveaux. Ma réflexion personnelle est dans la domolabotique (la vie et le travail de la maison - support autoentrepreneur, association,

Domaine de l'auto-novation

C'est entre autres, le débat clé de la gouvernance de l'internet où les US veulent trouver une solution politico-juridique pour contrôler la "permissionless innovation" qui résulte :

  1. de l'arrivée à maturité d'autres technologies de communication que l'Internet pour le catenet (ensemble des moyens digitaux locaux globalement partagés)
  2. du souci brutal (ménagé par la NSA pour secouer le cocotier du ronron architectural des ingénieurs ?) d'une confidentialisation des données.
(Etape clé : le 30 septembre 2015 - passage sous du réseau sous oligarchie politicofinancière US/Davos [nommée "multistakeholderism" (mafia multipartieprenante du militaro-industriel traitant les Etats en commensaux] , à laquelle j'oppose par appel technique [1] l'"omnistakeholderism" (omnipartieprenance holocratique).
Le propos est ici de trouver des systèmes d'incitation/facilitation à l'innovation (transfert de solutions éprouvées dans un domaine nouveau). Donc des systèmes où l'on va se préoccuper plus de ce que j'appelle les "syllodonnées" (les données entre les données liées) que des métadonnées (les données sur les données considérées).
Nous allons donc aussi entrer dans le domaine de l'intellition [****] (c'est à dire de l'émergence d'information à partir de la connaissance) et donc de l'"auto-allumage" de la maitrise d'une situation, du démarrage d'un groupe, de l'animation d'un réseau, mais aussi ... de la surveillance à moindre renseignement.
Cyberagoralité 
la mise en action des outils des réseaux par des services d'intérêt local : http://autour.com, http://wikimontpedia.fr, villages/quartiers intelligents. J'ajoute la réflexion sur la résilience digitale de chacun, de la communauté, de la nation (http://digipirate.fr).
la compréhension de la complexité 
  • en soi.
Je ne suis pas à jour, mais http://lerda.org. Si nous voulons apprendre/mutuellement s'enseigner, opérer, innover, etc. nous devons nous intercomprendre, et d'abord pour cela comprendre comment nous comprenons : la cérébrique et lacompre.net. Les mécanismes d'aide à la connaissance (information = ce qui ajoute à la connaissance, et donc "beaucoup de données pour rien"), au savoir (mémorisation structurée de la connaissance) et à la compréhension (cum prehendere : mettre les choses dans la perspective propre [à la bonne place] dans son "tas cognitif"). Problème donc de facilitation de l’intégration du "tas mèmique" (culture) dans le "tas cognitif" qui fait la personne de chacun.
  • intercompréhension :
interaction entre tas cognitifs personnels, aidée par tas mèmique référentiels (ou diktyologie - de diktyos, réseau en grec; le maillage d'ontologies, accompagné d'ontographies - la carte mentale dont l'ontologie est le cartouche; manière de réfléchir typique associé à la langue française par sa nature décidée par François 1er qu'elle soit la "langue de la loi", définie au civil par l'académie et par la loi au régalien. Le français est métaductique. Prédicat qu'il partage avec les robots : nous nous avons le dictionnaire, les machines un DVD, les Anglais et les autres négocient le sens de leurs mots.

Nous sommes donc arrivés ici, sans rire, à une expérience pratique passionnante de la modernité. Si Outils-Réseaux n'est pas intéressé, je continuerai à tenter de réfléchir et concrétise avec mon seul projet http://cybagora.org.

Cordialement à tous ! jfc