Très petit traité de technosophie : Différence entre versions

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* son '''ethitechnique'''.
 
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Cela veut dire quoi ?
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La '''programmatique''' de l'éthitechnique remplaçe la '''pragmatique''' subjective de recherche de la "''philia''" par l'optimisation objective de la "''techne''". "Deux tu l'auras" plutôt qu'"un tiens". Elle se fonde donc sur la '''crédibilité techniquement accrue''' du maillage de causes à effets '''sous-jacent'''. Je n'ai plus face à moi une "boite noire" dont je '''grapille''' les apports observés, mais un processus dont je peux '''contrôller''' la '''production''' projetée à partir de ses '''matières premières'''.
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Au niveau poiétique nous allons partir de l'acquis collecté (connaissance), cogiter et énnoncer,
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* une partie de l'énnoncé étant les actes de pensée
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* et le reste allant à l'accroissement de la diktyologie de l'acquis (savoir)
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L'optimisation épistémique va résulter de l'ergnonomie (physique, organisationnelle et cognitive) du mnème.
 
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Version du 10 mars 2016 à 10:24


"plus simple la prémisse, plus riche l'émergence"
principe que j'attribue à la réflexion convergente de Leibnitz et de Chaitin.


Ceci se veut une exploration, à temps très partiel, du concept de technosophie, en tant que sagesse humaine dans le contexte de sa propre capacité à auto-faciliter sa réflexion de façon pragmatique par un maillage de machines matérielles et intellectuelles crées à son image et à sa convenance.


L'histoire de la pensée humaine montre que se posant la question du comment et du pourquoi de la réalité obervée :

  • elle s'est d'abord engagée dans l'appréciation du pourquoi à travers l'analyse du discours monolectique des choses, la compréhension de la cybernétique de leur "deus ex machina", et le moyen religieux de se le ménager.
  • puis avec la recherche du comment par l'étude logique du dialogue philosophique (logos) entre et au sein des hommes, et scientifique (techne) entre et au sein des choses, et la manière de les gérer.

C'est ainsi qu'Aristote a pu décrire l'architectonique, la discipline des principes et des prémisses, comme la science de la politique, dont l'art est de commander aux hommes libres. Hommes libres dont notre temps a accru la liberté par la capacité d'interconnexion distante et intelligente.


Incidement, la pensée humaine s'est aussi posé les questions du "quoiquoùoùqui" :

  • quoi "de quoi s'agit-il ?" (Foch)
  • que "mé qué, mé qu'est-ce que c'est ?" (Gilbert Bécaud)
  • "où suis-je ?" (Cyrano)
  • "où allons-nous ?" (Dora)
  • qui "suis-je ?" (Blaise Pascal ou Julien Lepers)

qu'elle avait un temps repousées :

  • dans la théorie scientifique, c'est à dire dans la tentative d'explication de la réalité observée.
  • dans la métaphysique, c'est à dire dans la tentative d'explication de l'origine de la cohérence théorique.


La technosophie est quand à elle née le 21 janvier 1889. Ce jour-là, le physicien, mathématicien, philosophe Henri Poincaré remporta le prix créé sur la proposition du mathématicien Gösta Mittag-Leffler à l'occasion de l'anniversaire du roi Oskar II de Suède, pour récompenser le meilleur mémoire sur le problème à N corps, en révolutionnant les méthodes de la mécanique céleste. Ce faisant,

  • il a fait une petite erreur dont la correction a posé les bases de la théorie du chaos, avec les fameux attracteurs étranges, et les fondements de la théorie moderne des systèmes dynamiques.
  • le jury a montré que la pensée humaine, parvenue au fil du temps à considérer de façon approfondie le pouquoi à travers la philosophie, la métaphysique et la religion, et le comment' à travers la science, était prête à considérer quelque chose de nouveau : le sous-jacent du "pourquoi du comment" et, par rebond permanent, du "comment du pouquoi".


Ce faisant le logos humain a intégré la techne universelle. C'est une "inflexion de non retour" pour l'humanité : la singularité technologique à partir de laquelle :

  • l'on devait réenvisager notre compréhension de toute choses (moins de 10 ans plus tard (1898), Pierre et Marie Curie découvrent la rédioactivité), y compris de la complétude humaine, dans le cadre du premier pratiquement possible (de par les attracteurs).
  • entraînant, entre matériel et spirituel, l'apparition d'un champs relationnel nouveau capable de mobiliser le partage des ressources mentales nécessaires à son traîtement :
  • l'inter-intellects des cérébriques naturelles personnelles, l'intellectuel, (identifié par Georges Clémenceau dès 1898), repoussant le domaine de la métaphysique.
  • et plus tard, des diktyologies : l'inter-machines des cérébriques artificielles mises en réseau : le catenet de leurs bots (intelligrammes) et de leur mnèmes (engrammes). Le réseau des réseaux (datagrammes), introduit par Louis Pouzin en 1974.


La pensée humaine procède par syllogismes de donnée en donnée par les syllodonnées qui lui permettent d'atteindre des nouvelles metadonnées et de vérifier les hypothèses qu'elle imagine à partir des données (noeuds) par la cohérence :

  • du maillage de ces syllodonnées (liens),
  • et des métadonnées documentaires (mémoire des noeuds).


Elle sera supportée,

  • non plus par l'expérience de la cybernétique au tiers absent observée par la séquence monolectique "action/réaction" de l'énaction
  • ni par la rigueur d'une logique au tiers exclu fondée sur la dialectique de la raison,
  • mais par l'émergence d'une agorique exhubérante résultant de la réflexion polylectique, complexe et pervasive d'un univers de tiers maillés :
  • portée par la plasticité cérébrale (Hughes Duffau, 1997) des multi-réseaux sous-jacents du cerveau
  • déjà approchée par sa nécessité pour les réseaux informatiques et leurs applications partagées (LaRoy Times, Ann et Tom Hardy 1969_1974).


La technosophie sera donc comprise comme incluant l'étude de :

  • l'architectonique des architectures permises par la maîtrise technologique.
  • sa propre épistémique agorique.
  • la poiétique de sa diktyologie créatrice.
  • son ethitechnique.


Cela veut dire quoi ?

La programmatique de l'éthitechnique remplaçe la pragmatique subjective de recherche de la "philia" par l'optimisation objective de la "techne". "Deux tu l'auras" plutôt qu'"un tiens". Elle se fonde donc sur la crédibilité techniquement accrue du maillage de causes à effets sous-jacent. Je n'ai plus face à moi une "boite noire" dont je grapille les apports observés, mais un processus dont je peux contrôller la production projetée à partir de ses matières premières.

Au niveau poiétique nous allons partir de l'acquis collecté (connaissance), cogiter et énnoncer,

  • une partie de l'énnoncé étant les actes de pensée
  • et le reste allant à l'accroissement de la diktyologie de l'acquis (savoir)

L'optimisation épistémique va résulter de l'ergnonomie (physique, organisationnelle et cognitive) du mnème.